Street Fighter (1987)
Le point de départ d’une des plus grandes franchises de l’histoire du jeu de combat.
Street Fighter est un jeu d’arcade développé et édité par Capcom en 1987. Premier épisode de la série, il pose les bases d’un genre encore balbutiant et introduit plusieurs mécaniques qui deviendront emblématiques dans les opus suivants.
Bien que plus expérimental que ses successeurs, Street Fighter est aujourd’hui considéré comme une œuvre fondatrice du versus fighting.

Informations générales
- Titre : Street Fighter
- Développeur / Éditeur : Capcom
- Directeur : Takashi Nishiyama
- Compositeur : Yoshihiro Sakaguchi
- Année de sortie : 1987
- Plateformes :
- Arcade
- TurboGrafx-CD (PC Engine CD-ROM²)
- Commodore 64
- Amiga / Atari ST
- ZX Spectrum
- Amstrad CPC
- DOS
Contexte et développement
À la fin des années 1980, Capcom souhaite proposer un jeu d’action basé sur les arts martiaux, inspiré des films d’époque.
L’équipe dirigée par Takashi Nishiyama conçoit un titre centré sur un personnage principal : Ryu, disciple d’arts martiaux cherchant à atteindre la maîtrise du Ansatsuken.
Le jeu est développé pour arcade en utilisant deux types de bornes :
- une version à six boutons,
- une version à commandes sensibles à la pression, nécessitant de frapper physiquement les pads pour sortir un coup fort (abandonnée pour des raisons techniques).
Malgré un accueil mitigé, Street Fighter établit les fondations d’une franchise majeure.
Histoire
L’histoire met en scène Ryu, voyageant à travers le monde pour participer à un tournoi international d’arts martiaux.
Ken Masters, son partenaire d’entraînement, apparaît comme adversaire lors d’un combat clé.
Le boss final, Sagat, guerrier thaïlandais surnommé “The Emperor of Muay Thai”, devient la première grande rivalité de la saga.

Gameplay
Street Fighter pose les bases du jeu de combat moderne, avec :
Système de coups
- Six boutons : faible / moyen / fort, pour punch et kick.
- Déplacements simples : marche, saut, accroupissement.
Techniques spéciales
Déjà présentes dans cet épisode, trois commandes iconiques apparaissent :
- Hadoken – quart de cercle avant + poing
- Shoryuken – → ↓ ↘ + poing
- Tatsumaki Senpukyaku – quart de cercle arrière + pied
Ces mouvements sont difficiles à exécuter dans ce premier opus, mais deviendront la base des jeux de combat modernes.
Structure du jeu
- Enchaînement de combats dans divers pays.
- Adversaires variés (Geki, Birdie, Eagle, Lee, Gen…).
- Boss : Adon puis Sagat.
Personnages jouables
Jouable normalement
- Ryu
Jouable en mode 2 joueurs
- Ken Masters
(clone de Ryu, partageant le même moveset)
Adversaires / NPC
- Geki
- Joe
- Mike
- Retsu
- Gen
- Lee
- Birdie
- Eagle
- Adon
- Sagat (boss final)
Réception
À sa sortie, Street Fighter reçoit un accueil correct mais sans engouement majeur.
Les critiques notent :
Points positifs :
- innovations techniques,
- univers varié,
- présence des commandes emblématiques.
Points négatifs :
- difficulté des commandes,
- rigidité du gameplay,
- borne à commandes sensibles peu fiable.
Ce n’est qu’après Street Fighter II (1991) que le premier opus sera réévalué comme un pionnier important.
Héritage et impact
Street Fighter (1987) ouvre la voie à :
- l’établissement de Ryu et Ken comme archétypes du genre,
- la normalisation des MVC (mouvements spéciaux via quart de cercle),
- l’idée du tournoi international, qui deviendra canon dans la FGC,
- le développement de SFII, considéré comme la naissance du versus fighting moderne.
Sagat, introduit dans ce jeu, deviendra l’un des antagonistes les plus emblématiques de la saga.
Anecdotes
- La borne “pressure-sensitive” obligeait les joueurs à frapper physiquement les boutons pour sortir des coups plus forts.
- Nishiyama, directeur du jeu, quittera ensuite Capcom… pour travailler sur Fatal Fury chez SNK.
- Certains personnages (Gen, Birdie) seront réintroduits bien plus tard dans Street Fighter Alpha et Street Fighter V.
